Culture / Histoire de l'horlogerie
Complications horlogères
27 mai 2022
Légèrement évoquées dans l’article «Le mouvement à Quartz», nous allons dédier cet article aux complications horlogères.
Définition
Les complications horlogères représentent l’ensemble des fonctions supplémentaires de celles propres aux montres, ayant pour première fonction de donner l’heure par l’affichage de l’heure, des minutes voire des secondes.
Parmi de nombreuses complications horlogères, toutes aussi diverses et variées, il y en a de très populaires dans le monde horloger.
Présentation
Nous allons vous en présenter quelques unes, afin de vous familiariser avec le vocabulaire et le fonctionnement de chacune des ces complications, allant de la plus simple à la plus complexe :
Les plus « classiques » :
- Indication de la date / le quantième simple : comme son nom l’indique, la date du jour s’affiche sur le cadran. Cette indication ne prend pas en compte la durée variable des mois et nécessite d’être corrigée manuellement.
- L’heure GMT (Greenwich MeanTime) : indication de deux fuseaux horaires différents, permettant l’affiche de deux heures distinctes sur le cadran. Cette indication donne son nom au temps moyen de Greenwich, qui correspond à l’heure moyenne au méridien de Greenwich, près de Londres, au Royaume-Uni.
- La réserve de marche : sur le cadran on trouve un sous-cadran sectoriel qui indique, en nombre d’heure, la force motrice restante avant que la montre ne s’arrête. Avertissant le propriétaire qu’il faut la remonter manuellement ou dans le cas d’une montre automatique, la porter afin qu’elle se recharge.
- Le réveil / l’alarme : permet de prévoir une sonnerie à une heure désirée. L’heure de déclenchement du réveil est visible par aiguilles ou un guichet. Équipée de deux remontoirs : pour la mise à l’heure des deux fonctions, séparément, ainsi que l’armage des deux ressorts qui assure, pour le premier, la marche de la montre et pour la seconde, le réveil.
Les différents chronographes :
- Le chronographe : le mouvement chronographe est équipé d’une complication supplémentaire permettant de mesurer précisément un intervalle de temps donné, indépendamment du reste des indications de la montre. L’ensemble des aiguilles de chronographe peut ainsi être démarré, arrêté et remis à zéro en fonction du laps temps que l’on souhaite mesurer.
- Le chronographe flyback : sa particularité est qu’il a une fonction retour en vol, il permet de faire une remise à zéro d’un chronométrage en cours et de relancer un autre comptage.
- Le chronographe à rattrapante : cette fonctionnalité possède une deuxième aiguille de chronographe. Les deux aiguilles partent en même temps lorsque l’on presse sur le poussoir n°1. A l’inverse, lorsque l’on effectue une pression sur le poussoir n°2, la deuxième aiguille de seconde s’arrête. La lecture du temps intermédiaire peut donc être effectuée.
Lorsque l’on presse sur le poussoir n°2, il rattrape la 2ème trotteuse sous la première. A l’inverse, lorsque l’on effectue une pression sur le poussoir n°1, les deux aiguilles de seconde s’arrêtent.
Une deuxième pression du poussoir n°2 permet le redémarrage des deux trotteuses superposées.
C’est un système très ingénieux et relativement complexe servant à déterminer la durée de différentes phases d’un chronométrage.
Les plus complexes :
- Le quantième perpétuel : prend en compte la variabilité des mois, cette fonction supplémentaire s’occupe d’afficher automatiquement les mois en 30 ou 31, ainsi que les années bissextiles pour les mois de Février.
- La phase de lune : les montres détenant cette complication très poétique sont souvent haut de gamme. En liaison généralement avec d’autres système calendaire voire sur certaines montre, un calendrier perpétuel, elle indique toutes les phases nocturnes de l’astre, c’est à dire les phases lunaires. La lunaison durant 29 jours, une démultiplication particulière doit gérer dans la mécanique de la montre, cette fonction.
- Le tourbillon : cette complication a pour fonction d’améliorer la précision des montres mécaniques. Le célèbre horloger Abraham-Louis Breguet en est l’inventeur. Par ce système, une des plus belle complication, il est possible de contrebalancer les effets de la gravité en faisant tourner le balancier, l’ancre et la roué d’échappement, dans une cage, sur eux-mêmes. Cela permet, théoriquement, de réduire les écarts de marche des montres, suite aux changements de position.
- Les sonneries : A la demande, un poussoir ou une tirette permettent de faire tinter, par des marteaux sur des gongs : l’heure, le quart, voire la minute pour les plus élaborées. Comme pour une pendule, la montre va sonner le nombre de coupe de l’heure indiquée, lorsque les aiguilles passent au midi (souvent présent sur les montres gousset). Nous pouvons également ajouter de la musique, un air retentit à l’heure pleine ou sur demande, les notes sont produites par une petite boite à musique (par un peigne en acier sur un tambour ou un disque).
- Les automates : animaux, végétaux, ou bien personnages animés, le raffinement extrême par des mécanismes miniatures déclenchent des fonctions animées comme par exemple, l’ouverture d’une fleur ou bien l’illusion que des personnages frappent sur une cloche imitant ainsi les sonneries de la montre.
Cette liste n’est pas exhaustive, il existe encore de nombreuses complications horlogères, pouvant être fusionnées et se retrouver sur un seul garde-temps.
Comme leur nom l’indique, le fait de rajouter une complication à un mouvement est souvent synonyme de maîtrise dans le domaine horloger, les prouesses techniques ne cessent de surprendre, offrant de multiples possibilités sur nos garde-temps, ne servant plus seulement à donner l’heure.
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